Au sujet de la cocréativité et ce que cela veut dire du point de vue somatique

Co-créativité


L’être humain est avant tout une force de création que l’on peut voir se déployer depuis le paléolithique jusqu’à nos jours à travers des civilisations diverses et variées. Cette force créative a été à certaines époques au service de notre implémentation sur terre pour créer un environnement signifiant, reflétant les valeurs de chaque culture.
Depuis un peu plus de deux milles ans, la question du corps appartenant au domaine de la nature sauvage et de l’esprit animant ce corps de conscience, a mis en jeu des relations et des dynamiques parfois antinomiques qui ont abouties à la dissociation et la hiérarchisation de ces deux composantes fondamentales de l’existence humaine. Ce qui a attrait au corps étant relégué dans les domaines de l’impure, de la conditions animale, bref à l’étable tandis que la raison et la pensée consciente trônent en tant que valeur absolue. Par ailleurs, Notre monde actuel est toujours fondé sur cette relation. Cette hiérarchisation entre le corps et l’esprit a vu son apogée avec Descartes et son célèbre « je pense donc je suis ». Les neurosciences et en particulier le chercheur A. Damasio a rectifié ce statut hégémonique de la pensée en démontrant que la pensée et la conscience sont le résultat de l’évolution, qui en s’appuyant sur les différentes strates d’organisation des systèmes corporels, ont permis la formation d’un système nerveux pensant. La formule devient ainsi : « Je pense parce que j’ai un corps ». Le corps de l’époque industrielle est avant tout un objet, un sujet que l’on peut manipuler. Les enjeux actuels, ou peut être est ce une étape dans notre évolution exponentielle et globale, sont la prise de conscience que l’intellect humain se considérant au sommet de la pyramide du vivant, est arrivé au stade de pouvoir s’auto-détruire. En étant placé ainsi au sommet de sa propre pyramide, la force créative humaine est maintenant capable de s’anéantir elle-même, et de par ses logiques industrielles et économiques modernes est en train de compromettre sérieusement son écosystème et son avenir. Pourtant une émergence de la conscience collective semble prendre le contrepoint en inventant des relations plus horizontales avec le milieu environnant, prenant en compte les différences de perspectives, des manières plus durables d’interagir, incluant d’autres dimensions du vivant dans son cahier des charges. Le principe de co-création est en train de voir le jour, il apparait par exemple en agriculture, dans l’entreprenariat, dans l’écologie en proposant d’inclure la voix de chacun au service d’une cause ou d’un but commun. Le corps passe du statut d’objet à un partenaire que l’on se doit de comprendre, d’écouter, et de s’approprier. C’est une fusion de conscience entre deux forces créatrices fondamentales.

La formation Somanaute s’inscrit dans ce champs de pensée et d’action en prenant appui sur l’intelligence de la Nature, c’est à dire la force créative à l’œuvre dans l’écosystème de la planète terre. Celle-ci a par ailleurs construit nos corps d’humains à travers ses dimensions physiques, émotionnelles, mentales et énergétiques.
Les pratiques somatiques sont par essence cocréatives, valorisant les principes de coopération et de collaboration entre le Soma et la Psyché a des fins d’intégrations des différents « reliefs » de l’expérience humaine et du maintien de l’homéostasie. S.M.